Dynastie Keita

Arbre généalogique de la dynastie Keita.

Fondée par Soundiata Keita en 1235, qui fut le premier Mansa, ou "Empereur", la dynastie Keita a marqué l'histoire avec des figures emblématiques comme Mansa Moussa qui monta sur le trône en 1312 et présida à l'apogée de l'Empire du Mali. Cependant, après des siècles de grandeur, la dynastie a vu son dernier souverain régnant, Mahmud IV, régner jusqu'en 1610. Son règne fut marqué par la chute de l'Empire, entraînée par la défaite de la bataille de Djénné contre les forces marocaines en 1599, et accéléré à sa mort par des querelles dynastiques entre ses différents fils dans des luttes de succession qui aboutirent au morcellement définitif du territoire malien.

C'était une dynastie musulmane sunnite, basée sur la jurisprudence malékite. La dynastie Keita prétend avoir comme ancêtre légendaire Bilal ibn Rabâh (en arabe : بِلَال ٱبْن رَبَاح / Bilāl ibn Rabāḥ), dit Al-Habashi (al-Ḥabašī, « l'Abyssin »,), qui était l'un des compagnons du prophète de l’islam, Mahomet. Il est né à La Mecque dans le Hejaz en 580 après J.-C Son père Rabah était un arabe du clan Banu Jumah, sa mère, Hamamah, était une ancienne princesse abyssine, correspondant à l'actuel Ethiopie, qui fût capturée après la tentative de destruction de la Kabaa par Abraha l'Abyssin et réduite en esclavage.

Bilal Bounama était un esclave affranchi qui a accepté l'Islam et est devenu l'un des sahabas du prophète Mahomet. Bilal porte la distinction d'être le premier muezzin de l'Islam. D'après les récits mandingues/bambara transmis par les djelis (chroniqueurs musulmans), Bilal eut sept fils, dont l'un s'installa en Manden (territoire traditionnel mandingue). Ce fils, Lawalo, avait un fils nommé Latal Kalabi, qui a plus tard engendré Damul Kalabi. C'est à travers Lahilatoul que le clan Keita devient une dynastie impériale régnante légitime avec la proclamation à Kouroukanfouga du titre de Mandé Massa en 1235 à Soundiata.

Il y aurait neuf faamas de Niani avant la fondation de l'empire du Mali. Son premier mansa serait Soundiata Keïta. C'est alors que Mari Jata est couronnée et que Keita devient un nom de clan. Quelques générations après lui, son petit-neveu, Mansa Musa Keita du Mali, a effectué un pèlerinage célébré à La Mecque qui a établi sa réputation d'homme le plus riche de son époque[1]. La dynastie à laquelle il appartenait resta une grande puissance en Afrique de l'Ouest de 1235 jusqu'à l'éclatement de l'empire du Mali vers 1610. Des rivaux au sein du clan ont fondé des royaumes plus petits au sein du Mali et de la Guinée contemporains comme leurs majestés le royal Soumah Almamy du royaume de Kolisokho en Guinée maritime, l'Almamy de Kolisokho signifie le roi de Kolisokho qu'ils ont régné jusqu'en 1958, ils sont également l'une des principales branches des cadets de la dynastie impériale Keita. Aujourd'hui, le patronyme Keita appartient qu'à une seule famille royale en Afrique. Parmi les membres de ces « dynasties filles » modernes, le défunt et premier président de la république du Modibo Keita, le premier ministre Modibo Keïta, le musicien Salif Keita, le dernier président écarté du pouvoir par un coup d'état Ibrahim Boubacar Keita, sont sans doute les plus célèbres.

  1. William Desborough Cooley, The Negroland of the Arabs Examined and Explained: Or, An Inquiry Into the Early History and Geography of Central Africa, London, J. Arrowsmith, , 63–64 (lire en ligne)

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